Les années couleur 1972-2002

Au début des années 1970, Cuchi White s’engage dans une  exploration systématique des trompe-l’œil, et adopte définitivement la couleur. Elle réalise un vaste panorama des œuvres peintes sur les murs des rues, des églises ou des palais, depuis les fondali italiens – ces fonds de cours ornés de fausses perspectives – à toutes les formes de l’art urbain préfigurant l’avénement du “Street Art”. La photographe développe de grandes séries autour des musées, palais, villas et jardins, de l’architecture des villes ou des maisons en forme de bateaux.
Elle innove par cette nouvelle recherche photographique autour des arts, thématique considérée à l’époque comme mineure par ses collègues photographes.

Les êtres vivants sont désormais sortis du cadre, mais sont présents dans la peinture, l’art de la fresque, la sculpture, ou les poupées et mannequins qui ornent les vitrines et les attractions populaires. Elle est particulièrement sensible aux traces du passé inscrites dans la matière du présent.
En reprenant le vocabulaire visuel mis en place au cours des années noir et blanc, son sens de l’espace, de la géométrie et de la lumière, elle affirme d’une façon très personnelle sa vision du réel à travers la représentation de toutes sortes de “faux-semblant”.